2016

Valtellina Wine Trail

Terminé sa saison en Italie est depuis quelques années devenue une habitude. Le Trofeo Vanoni a en effet souvent marqué la fin de mon année sportive mais cette année le même week-end j'avais décidé de participer à la grande course des Templiers et n'avais donc pas pu rendre visite à mes amis du CSI Morbegno. J''aime énormément cette belle vallée de la Valtellina, les gens et l'accueil y sont chaleureux et la culture sportive, en particulier de la course à pied, est très importante. C'est donc avec un grand plaisir que j'ai répondu favorablement à l'invitation de mon ami Marco De Gasperi pour le Valtellina Wine Trail.

Avec le foncier de la préparation Templiers je choisis de courir le 42km (il existe également un 12 et un 21km) qui relie les villes de Tirano et de Sondrio à travers le vignoble qui recouvre une bonne partie du versant exposé au Sud de la vallée.
Avec mes amis Fred, Anne-Lise, Marie et Lionel nous arrivons vendredi soir. Sur Place tout est déjà prêt : aire d'arrivée, stands, podium ... c'est déjà la ferveur et cela nous met directement dans l'ambiance.
Le temps est pour l'instant clément mais la pluie est annoncée pour le lendemain.
Et pas de surprise au réveil : pluie, brouillard et froid, mais les 2000 motivés sont là, répartis sur les 3 courses. Un petit trajet en train pour rejoindre le départ à Tirano, tout est parfaitement orchestré, puis petit échauffement rapide pour ne pas trop se mouiller non plus et le départ est donné dans le centre de Tirano (Les 3 départs se font en simultanés de 3 endroits différents).
Bien sûr il y en a un qui doit avoir froid et qui fait le start ! Après un départ prudent, au bout de quelques centaines de mètres je me porte à l'avant du groupe de chasse pour voir ce qu'il en est. Phil Gale, un ancien cycliste britannique qui a séjourné en France et qui vit désormais en Italie me dit alors que c'est un habitué des départs canons et qu'il ne faut pas s'affoler. Nous continuons alors tous les deux sur un rythme qui nous semble correct en papotant un peu. Nous reprenons comme prévu assez rapidement l'échappé dans la première bosse au cœur des vignes, continuons un moment à trois avant que notre éclaireur ne disparaisse. Phil va bien et je trouve même qu'il descend vite. La première partie est assez roulante mais il y a de beaux talus et de belles descentes. La pluie n'a pas cessé et il faut dire que ça glisse pas mal. Dans une belle descente il me prend quelques longueurs. Je rentre sans trop de problème sur le plat et la montée suivante après avoir traversé une première cave viticole, une petite visite bien sympathique. Je me dis alors que pour ne pas trop subir la course je vais monter à mon train et prendre un peu plus le temps dans les descentes, les caves ou autres monuments traversés pour profiter pleinement de la course.
Phil cède un peu de terrain sur la bosse suivante. Finalement je ne le reverrai pas avant l'arrivée.
De belles bosses dans les vignes avec quelques escaliers ou des slaloms entre les pieds de vignes alternent avec des portions plus roulantes et des traversées de caves et de villages. Le parcours est vraiment sympa, ludique et il y a du monde de partout malgré la pluie qui tombe parfois fort. Les gens vous encouragent, beaucoup par votre nom, votre prénom ou même votre surnom, et vous transmettent leur énergie et leur bonne humeur, c'est jute du plaisir. Surtout que les jambes, malgré les deux dernières courses, tournent à merveille, je profite au max. Le brouillard nous empêche d'admirer pleinement la vue mais il nous laisse parfois un petit créneau pour entrevoir la vallée en contrebas. C'est une ambiance qui finalement donne aussi du charme à la course.
Au 18ème km nous rejoignons la Tour et le charmant village de Teglio, puis l'église San Antonio avant de redescendre sur le village de Chiuro et rejoindre le parcours de 21km. Jusque-là le parcours était rendu glissant par la pluie mais à partir de la jonction des deux courses c'est une autre affaire !! Les 800 concurrents du 21km ont, sur certains passages, littéralement labouré le terrain et ça devient parfois un vrai cross dans la boue. On aurait même pu sortir les skis dans certaines descentes ! Bref, malgré cela notre visite touristique se poursuit dans les vignes, avec la traversée de la grande cave Negri, une belle montée au torrente Rhon, puis le passage à la chapelle Santa Casa di Lorento, la Madonna del Carmine, c'est toujours aussi plaisant. Le parcours est très varié, le temps passe finalement très vite malgré la pluie qui ne cesse guère. Le brouillard se dissipe un peu dans cette deuxième partie de course ce qui me permet de voir de loin l'un des derniers lieux remarquables traversés par la course : le château de Grumello. Pour l'atteindre et le traverser il y a bien encore un ou deux talus bien raides mais je commence à rejoindre les derniers concurrents du 21km, c'est bon signe. Chacun a un petit mot d'encouragement, j'essaie de les remercier tous mais cette fin de parcours n'est pas si facile et il faut toujours rester vigilant pour rester debout.
C'est enfin la descente sur Sondrio, le tapis au sol, la dernière ligne droite pour taper dans les mains des spectateurs, le tremplin d'arrivée ; 3h13' de plaisir qui se poursuivront même après la course tellement les gens sont chaleureux pour clore cette saison 2016.
Un grand Merci à Marco, Lele, Giorgio, Michele, Alex, toute l'équipe d'organisation ainsi que tous les bénévoles sur le parcours pour leur bonne humeur malgré la pluie. Merci également à tous mes amis italiens et mes compères français pour ces beaux moments d'échanges.
Forza Italia


Championnat de France de Trail Court - Saint Martin de Vésubie - 30km 1700m+/-

Le 06/09/2016

Quelle que soit la discipline, un championnat de France reste le meilleur moyen de s'étalonner et le championnat de France de Trail court offre une belle confrontation comme chaque année.


Peu de distance de chauffe sur ce parcours, dès les premiers hectomètres cela commence à monter et après un petit moment tranquille, très vite Cédric prend les choses en main et on commence à monter au train. Je reste bien calé dans sa foulée. Après un peu de déniv, dans cette belle montée en lacets je jette un œil à l'arrière et suis surpris que l'écart soit déjà bien fait. J'aperçois Romain Maillard et Nicolas Perrier mais un premier trou est fait.
Je me sens parfaitement bien et cette partie est fort agréable.
Un premier replat arrive j'en profite pour relayer un peu avant la dernière partie d'ascension.
Sur cette dernière partie Cédric me laisse quelques longueurs puis très vite on se retrouve sur cette longue traversée sur une grande piste forestière hyper roulante. Le léger écart se maintient et cette fois nous n'avons plus personne derrière en visu.
Sur la première partie de la descente intermédiaire qui nous mène au premier ravito, Cédric rentre tranquillement, nous reprenons notre échappée commune.
A la Colmiane, km9, le ravito est vraiment express, je laisse 2 bidons, Nico m'en redonne deux pleins, Cédric fait de même, on a à peine ralenti, la course au titre est belle est bien lancée...Passé le ravito la descente est plus roulante, j'ai l'impression que l'on va relativement vite. La pente s'accentue un peu sur la fin mais on pense déjà à l'ascension suivante, près de 800m de D+.
Dès le pied je prends le rythme à mon compte, Cédric me laisse de nouveau quelques mètres d'avance mais vraiment rien de significatif. Les premiers 200m de D+ se passent très bien, les jambes sont bonnes. Mais très vite, assez brutalement, je sens des crampes apparaitre dans les deux mollets. D'habitude je ne suis pas spécialement sujet aux crampes mais en plus là c'est vraiment tôt dans la course. Cédric recolle, je suis obligé de gérer mes appuis car la pente est raide et dès que j'appuie trop fort ça recrampe systématiquement derrière. Je me résigne à ralentir un poil et laisser filer Cédric. J'en profite pour bien boire. Nous sortons alors de la forêt, la pente s'atténue, il y a de grandes traversées bien roulantes, cela soulage un peu mes mollets et me permet surtout de commencer à recoller. Un dernier bon raidar à travers l'herbe hors sentier me permet de faire complètement la jonction et nous permet d'atteindre le sommet. Nous avons le plaisir de rattraper Gilles Guichard qui trottine sur le parcours et qui nous annonce que nous avons une belle avance car il a une bonne partie en visu et il ne voit personne.
L'herbe est légèrement humide à cause de la rosée du matin, les appuis pas terribles du fait qu'il n'y a pas vraiment de sentier, et sur un mauvais appui, je trébuche. Du coup je crampe sévère sur le mollet gauche. Ni une ni deux, Cédric qui me suivait s'arrête et m'étire la jambe quelques secondes pour faire passer cette foutue crampe. Quelle mentalité !! nous sommes en train de batailler pour un titre de champion de France, ce geste est fort, respect. Un geste que je ne suis pas prêt d'oublier et qui traduit bien l'état d'esprit du bonhomme. Chapeau. Du sport comme on aimerait en voir plus souvent.
Du coup nous repartons ensemble et abordons la descente finale. On nous annonce 6'30'' d'avance sur les poursuivants.
Encore un peu d'herbe puis des lacets, Cédric est plus à l'aise que moi, je dois me résoudre à lui laisser quelques longueurs. Puis à l'approche du second ravito, il y a quelques belles relances, j'en profite pour recoller une deuxième fois.
On passe de nouveau au ravito à vive allure, Cédric change de bidons, je cherche mon ravitailleur, personne, j'avance un peu pensant qu'il serait à la sortie mais toujours personne, je me retourne pensant l'avoir loupé mais rien. J'ai un quart de seconde pour décider ce que je fais. Il me reste un fond d'eau mais vraiment trois fois rien, mais si je veux remplir il faut que je revienne un peu en arrière sur le ravito. Ça file tellement vite que je me dis tant pis, tente le coup, de toute façon si tu t'arrêtes, tu as perdu. J'embraye derrière Cédric, les gens qui sont là sont incrédules, il reste encore près de 10km.
Pas vraiment le temps de cogiter, on continue de descendre sans trop trainer mais sans en rajouter non plus car on sait qu'il y a 3-4 petites bosses dans le final.
On perd la trace un instant, rien de méchant, on a perdu quelques secondes mais on sait que l'on a suffisamment d'avance pour que cela ne nous affole pas. Première petite remontée avant le village de Venanson, le cagnard commence à taper fort. Dernières gouttes de boisson, je suis à sec.
Cédric trébuche un coup mais rien de grave, cela ne perturbe pas beaucoup notre progression. Au village de Venanson, je guette une éventuelle fontaine mais n'y tombe pas dessus. Tant pis je tente d'avaler un gel à sec, je ne serais pas contre un peu d'eau.
Cédric accélère à la sortie du village, je tente de limiter les écarts mais les jambes commencent à être lourdes. Je l'ai toujours à vue, chaque petite bosse je mets ce qu'il me reste en gérant les crampes mais je ne reviens pas, la vingtaine de secondes se stabilise. La dernière bosse dans le village ne changera rien, la messe est dite, pour la troisième fois en moins d'un an je serai le dauphin de Cédric. Quel athlète, quel homme. La bataille a été belle, superbe même à vivre. C'est pour ces moments là que l'on fait du sport de compétition. Bien sûr que j'aurais aimer l'emporter mais on a donné ce qu'on avait, le meilleur a gagné, en toute amitié et c'est bien le plus beau dans l'histoire. Du sport à l'état brut Chapeau l'artiste et Merci.
Le temps de boire un coup car je commençais à être vraiment sec, Jonathan Duhail, complète le podium, puis Romain Maillard puis les copains montagnards : Tristan, Raymond, Benjamin.... Robin superbe 9ème et de nouveau champion de France Espoir (Avec Léandre 3ème, le coach est comblé).
Céline l'emporte chez les filles, vraiment content pour elle, elle le mérite amplement.
On se dit que c'est bien parti par équipe d'autant que Jean a fait une superbe course 23ème et 4ème Master, puis David et Germain, mais il nous faudra attendre de longues minutes pour avoir le verdict. Nous avons la chance de conserver notre titre par équipe. La journée est belle, profitons-en....

Un très bel article qui retrace très bien la course par Etienne Nappey : ici

Les résultats complets

Place à la récup car dimanche ce sera une autre paire de manche : championnat du monde de course en montagne.

Montée du Grand Ballon

Le 12/06/2016

Le Grand Ballon, c'est LA course de montagne en France.
Manche de Coupe du monde c'est l'occasion, une fois de plus, de faire une course de haut-niveau et de préparer au mieux les prochains Championnats d'Europe. C'est aussi l'occasion de retourner avec grand plaisir en Alsace pour revoir les amis et retrouver cette ambiance conviviale et chaleureuse.Cette année encore, le plateau est d'une très grande densité, Petro Mamu fait fait figure de favori indiscutable et la course va vite nous le prouver mais derrière il y a une grosse densité de coureurs d'un niveau relativement proche avec les britaniques, tchèques, suisses, belges... Bizarrement pour une étape en France dans le peloton de tête qui se forme au départ, les français sont loin d'être les plus nombreux.
Au premier kilomètre, ça ne traine déjà pas en route, Mamu emmène le peloton dans son sillage en 3'23''. Il n'y a pas encore beaucoup de pente mais à ce rythme le petit érythréen ne va trouver de la compagnie très longtemps. Andrew Douglas tente de s'accrocher un instant mais se résigne vite à rentrer dans le rang du groupe suivant qui se forme rapidement avec Jan Janu le Tchèque, et les Suisses Daniel Lustenberger et Alex Jodidio et où je trouve un rythme qui me convient bien.
Les premières pentes plus raides qui rejoignent Goldbach permettent de faire de premiers petits écarts.
J'ai l'impression que personne ne se soucie de Mamu qui fait sa course à l'avant mais qu'il y a une deuxième course pour la deuxième place et les places d'honneur.

A Goldbach, Alex lâche quelques longueurs, puis au-dessus c'est Daniel qui décroche légèrement aussi. C'est une course d'usure qui se met en place. Les conditions sont dures avec ce terrain humide et glissant. Je parviens à rester encore quelques hectomètres avec Jan et Andrew mais sur le replat sur les hauteurs du Honeck, la relance de mes deux compagnons est trop forte et je laisse filer quelques mètres.
La descente sur Altenbach ne change rien.
Sur la piste forestière qui nous mène au Sattel, je fais l'effort pour recoller sur le duo. Ce qui me permet de creuser également l'écart sur les poursuivants. Le brouillard commence à s'inviter, il est difficile de voir l'état de la course.
Jan et Andrew me voyant rentrer sur eux en remettent une couche, je m'accroche un instant mais dois les laisser filer légèrement, d'autant que Jan accélère encore pour décrocher Andrew.
Jusqu'au col du Haag les écarts entre nous sont minimes mais on ne voit vraiment plus grand-chose. Il commence à faire froid avec cette forte humidité. J'ai encore quelques espoirs de podium mais je sens les crampes aux mollets arriver. J'essaie de gérer tant bien que mal mais le podium s'éloigne.
Je suis obligé de lever le pied pour ne pas complètement cramper mais il ne faut pas trainer en route car derrière même si je ne vois rien, j'entends bien les cloches des supporters au passage des poursuivants.
Le sommet approche, je me dis qu'il faut tenir jusque là haut et que la petite descente d'arrivée se fera facilement mais même dans cette partie je dois jongler avec ces crampes pour maintenir à distance la horde de suisses à ma poursuite : Daniel, Alex et Pascal Egli.

Au final, une belle 4ème place dans un chrono très correct (1h02'25'') aux vues des conditions météo du jour.
Maintenant on continue la prépa pour les championnat d'Europe, S-3.Merci à Jean-Alain, Cyril, Jennifer et tous les autres pour votre accueil, vos encouragements, vos messages et l'organisation.Les résultats complets: iciCrédit Photo: Nicolas Fried L'Alsace en courant

Championnat de France de Course en Montagne - St Priest (07)

Le 31/05/2016

C'est en Ardèche en 1998 que j'ai participé à mes premiers championnats de France de course en montagne entre Satillieu et La Louvesc.
18 ans plus tard et autant de participation à un France de course en Montagne me voilà donc de retour sur les pentes ardéchoises de St Priest pour cette occasion.Après une saison de cross mi-figue mi-raisin puis un bon Grenoble-Vizille, je me présente sur une forme ascendante pour cet incontournable Championnat de France.
Une course toujours aussi relevée et intéressante sportivement, avec comme objectif personnel la qualification au Championnat d'Europe, une médaille individuelle et le titre collectif avec l'EA Grenoble 38.Un parcours « montée/descente » avec deux ascensions et des descentes techniques rendues encore plus délicates par les fortes pluies de la nuit.
Mais heureusement la météo nous laisse une petite accalmie à l'approche de la première course de la journée.
Une course où une Julia des grands jours me fait le plus grand plaisir en prenant la 6ème place féminine.De notre côté, 12km, 780m +/-, cela va être nerveux ! Et cela se confirme dès les premières foulées. Cela part très vite et chacun met sa petite accel dès le premier kilomètre. On n'est pas encore rentré dans les premiers dénivelés que la bataille a déjà commencée.
Mais finalement elle ne durera pas bien longtemps car dès les premières rampes Cédric va prendre les devants et personne ne sera en mesure de suivre. Avec Benjamin, nous essayons de rester à distance respectable mais difficile de combler l'écart. Le peloton s'étire tout le monde rentre dans le rang. Nous formons un premier duo de poursuivants alors que Nico et Manu en forment un deuxième quelques mètres derrière.
Nous basculons au premier sommet avec une quinzaine de secondes de retard sur l'homme de tête. Rien n'est encore perdu, le chemin est encore long. Nous ne faisons malgré tout pas une première partie de descente très rapide mais il faut dire qu'il est parfois difficile de tenir sur ses jambes dans des parties très glissanttes.
La deuxième partie de descente est plus large mais c'est encore un beau chantier et une vraie patinoire sur ces cailloux mouillés. Je décide quand même d'accélérer le rythme pour ne pas perdre trop de temps. Benjamin décroche légèrement, j'essaye de penser à descendre vite mais souple pour pouvoir faire une bonne deuxième montée.
Au pied on m'annonce entre 25 et 30 secondes.
La première partie de cette deuxième ascension est assez propre mis à part le tout début et pas très raide, j'ai Cédric en point de mire et j'ai l'impression que dans cette partie je peux faire largement jeu égal avec lui. Mais dans la deuxième partie beaucoup plus raide et plus glissante, il creuse encore un peu plus l'écart. Derrière Benjamin ne revient pas vraiment mais Nico fait une grosse ascension.
Au sommet je n'ai pas vraiment d'écart mais si je veux encore garder un maigre espoir je dois prendre quelques risques en descente. Mais très vite ma dans cette deuxième descente tout aussi technique, je vais partir légèrement à la faute et ma cheville droite va partir. Pas le temps de vraiment réfléchir, c'est douloureux mais pas insupportable je sais que les premières foulées derrières sont primordiales, je serre les dents et me focalise sur les trajectoires, je sais que pour le titre cela en est fini mais j'espère bien garder cette deuxième place.
J'essaye de rester solide sur mes appuis mais je vois bien que ma vitesse a baissée. Sur le bas j'entends que Benjamin revient mais le dernier petit raidillon d'arrivée me permet de conserver quelques secondes pour la médaille d'argent derrière un Cédric Fleureton tout simplement intouchable. Bravo à lui.
Nico prend une superbe 4ème place. Les copains Thomas et Benjamin ont aussi fait une belle course, nous conservons le titre par équipe ;-)
La pluie s'invite de nouveau, direction le contrôle anti-dopage, un ticket pour les Europes en poche, l'objectif est atteint. On peut songer tranquillement à la suite...C'était donc ma 19ème participation à un championnat de France de course en montagne, ma 12ème médaille individuelle (4 en or, 6 en argent et deux en Bronze) et la 9ème victoire par équipe.

Les Résultats complets : ici

Merci à toutes l'équipe d'organisation pour cette belle journée et à très vite sur les sentiers.